Bienvenue sur notre site des lavoirs de Seine et Marne HISTOIRE DE LAVOIRS Les premiers bâtiments réservés au lavage apparurent au XVIIe. Mais, c'est en 1851, que l'Assemblée législative de la IIe République décida que les villes et les villages seraient équipés de lavoirs publics (financement par les communes avec, parfois, des subventions de l'état et de particuliers). C'était en application d'une "politique hygiéniste". Ils sont souvent de taille modeste (bien qu'il en existe de très grande taille) et ont des structures variées : simple pierre à laver, planchers fixes ou flottants, bassin à ciel ouvert, bassin couvert, avec ou sans mur, avec des fenêtres ou totalement fermés, pour laver à genoux ou debout, avec une cheminée ou non, ... Et même, mais rarement, certains ont des latrines. Ils sont souvent proches d'un abreuvoir, d'un égayoir (lieu ou l'on faisait se baigner les chevaux) ou d'une fontaine. On trouve les lavoirs indifféremment au centre du bourg ou hameau, en périphérie, totalement isolés en "rase campagne". Ils sont construits près d'une rivière, d'un ruisseau, d'une source, près d'un puits … Certains étaient flottants : on les appelaient "bateau lavoir" (ceux-ci ont pratiquement tous disparus à ce jour). Les femmes venaient, plus ou moins à l'abri des intempéries, y laver le linge. C'était des lieux d'échange de nouvelles, assez bruyants et joyeux : bruit de l'eau, claquements des battoirs, rires et bavardages… malgré la pénibilité de la tâche. La lessive commençait par une "buée" (faire bouillir le linge avec des cendres ou des cristaux de soude mélangés avec du savon) à la maison. Ce travail était particulièrement long et pénible. Puis le linge était emporté au lavoir. A la fin de la lessive, une fois bien rincé, le linge était mis sur les barres d’égouttage, généralement en bois, qui se trouvaient au dessus du bassin ou fixées au mur. Chaque « laveuse » (les lavandières étant des laveuses professionnelles) avait son matériel : une brouette ou une hotte pour transporter le linge, une caisse en bois remplie de paille ou de chiffons appelée "triolo" ou "carrosse" ou "garde genoux" ou "casse genoux" selon les régions, un battoir pour "battre" le linge, parfois d'une planche à laver (mais le plus souvent, elles se servaient de la pierre à laver qui était au bord du lavoir), une brosse et du savon de Marseille, Le lavoir était un lieu de convivialité pour les femmes de l'époque, même si cela ne se passait pas toujours dans une parfaite harmonie ! C'était majoritairement de là que partaient les potins et les nouvelles du bourg ou du village. M.M. |
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